Jacques Vapillon ®
Après Veolia Environnement (Roland Jourdain), flashé en tête au petit jour, apportant la preuve que le poids des années n'est plus un handicap quand la mer gronde et que le vent monte dans les tours, le classement de l'après-midi, bien chamboué, fait cette fois honneur à Groupe Bel (Kito de Pavant). Il révèle surtout que les premiers écarts creusés dans la nuit se sont envolés en fumée dans des conditions très musclées, où tous sont sommés de multiplier les manœuvres pour adapter la voilure aux sautes d'humeur d'Eole, très instable en force comme en direction.
C'est comme un nouveau départ qui vient donc d'être redonné au large des côtes espagnoles très escarpées, théâtre d'une jolie passe d'armes entre les ténors de la course, décidément peu enclins à baisser la garde. Cet après-midi après un peu plus de 24 heures de course marquées sous le signe d'une forte activité orageuse, seul DCNS (Marc Thiercelin) accuse un retard qui se chiffre à 30 milles.
Capricieuse, et capable du pire, la Méditerranée se montre sous son plus mauvais visage, comme en témoigne le message reçu depuis le bord de Foncia: "Le départ était un avant-goût de ce que serait ces premières 24 heures de course: vent changeant rapidement, et bien soutenu, avec orages, douche chaude, et flashs en veux-tu en voilà. Ca partait de partout, y compris sur nous, mais nous n'avons pas été touchés par la foudre ! On a sorti les cirés. Nous n'avons pas beaucoup dormi parce que beaucoup de manœuvres. Et ça continue..."
L'Èquipage de Kito de Pavant, bien que désormais pointé en tête, a, lui, fait les frais de cette navigation de nuit blanche au beau milieu des nuages noirs. Il déplore une panne électronique qu'il espère résoudre quand une amélioration des conditions le permettra. Sans doute de l'autre côté de ce système météorologique, où sera donné le coup d'envoi d'un long louvoyage vers Gibraltar dans un flux d'ouest qui souffle pile dans l'axe de la route en mer d'Alboran. Décidément, en Méditerranée, chaque jour suffit sa peine !
Ils ont dit :
Jean-Luc Nélias - Veolia Environnement
"On longe les côtes espagnoles au large de Carthagène. Nous avons eu une nuit d'apocalypse avec des gros orages et des éclairs. Il y un axe dépressionnaire orageux qui circule sur l'axe Cathagène-Les Baléares. Nous avons un flux de nord qui bascule du nord-ouest au nord-est assez actif, mais il est très perturbé par une ligne de grains. Hier, nous étions sous une voile de petit temps et en moins de dix minutes nous avons eu une claque de 40 nœuds. Nous avons eu juste le temps de l'affaler vite fait et nous sommes restés un peu sous grand voile seule. Nous nous rapprochons de la mer d'Alboran, où nous toucherons un flux d'ouest qui marquera le début d'un long louvoyage jusqu'à Brest. On fait donc du saute vagues, et on évite de regarder le mât qui fait des "S" au risque de déprimer ! Mais sinon, tout va bien à bord de Veolia Environnement. Même si la route est encore longue, ça fait plaisir de pointer en tête. Cela prouve que nous avons choisi les bonnes voiles. "
Jean-Pierre Dick - Paprec-Virbac 2
"Nous avons eu des conditions vraiment exceptionnelles et très impressionnantes avec des énormes éclairs et des orages: très son et lumière ! La nuit fut musclée, physiquement assez éprouvante, dure pour les nerfs aussi puisqu'on ne sait jamais jusqu'où le vent va monter. Nous avons à présent 13 nœuds de vent et nous progressons à 12 nœuds environ. Le spectacle est superbe: nous voyons les voiles rouges de Groupe Bel, la silhouette blanche et Èclatante de Foncia sur une mer et un ciel tout gris."
Marc Thiercelin - DCNS
"Nous sommes près d'Alicante. Ca va plutÙt bien et visiblement Eric Drouglazet qui nous a rejoints nous a apporté du vent et des nuages de Bretagne. Cette nuit nous avons eu des orages partout : c'était impressionnant et j'étais assez inquiet: pour l'électronique mais aussi parce que j'ai un peu craint qu'on finisse comme des merguez ! Mais ça va, on s'en sort indemnes! Le dÈpart de Barcelone a été très sympa et c'est plutÙt appréciable d'avoir du vent dans lequel DCNS peut enfin s'exprimer. "
Kito de Pavant - Groupe Bel
"Nous avons eu une nuit très difficile, très humide. Nous avons passé quelques vagues et fait des pointes à 25 nœuds. On vient encore de sortir d'un orage plutôt violent. Nous avons d'ailleurs quelques soucis: une panne électronique qui nous pose problème. Le GPS et l'informatique fonctionnent encore, mais nous n'avons plus aucun autre instrument et nous sommes notamment privés de celui pour incliner la quille. Nous avons la tête dans le guidon et la boîte à outils pour réparer. On s'est fait surprendre par un grain très soudain et je n'ai pas coupé l'Èlectronique comme d'habitude, je m'en veux énormément."
Il y a 952 jours
Mar 15 Sept : Veolia Environnement prend les devants !
La troisième étape de l'Istanbul Europa Race entre Barcelone et Brest, lancée hier sur les coups de midi, a débuté de la plus belle manière dans les eaux troubles de la Méditerranée : au large du cap de la Nao qui marque la sortie de la baie de Valence, la bataille fait rage dans des conditions de vent très variables et propices aux retournements dans les classements. Orages, grains, violentes bourrasques, la nuit a été blanche et agitée pour les équipages sommés de multiplier les manœuvres. De quoi néanmoins faire les bonnes affaires de l'équipage de Veolia Environnement (Roland Jourdain) pointé en tête au petit jour. Il affiche 3 milles d'avance sur Foncia (Michel Desjoyeaux) et 5,5 milles sur 1876 (Guillermo Altadill)…
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Il y a 953 jours
Lun 14 Sept : Tous les chemins mènent en Bretagne !
A l'heure pour la dernière bataille. A 12h08m comme prévu par les instructions de course, le comité a libéré la flotte de l'Istanbul Europa Race pour l'assaut final. De Barcelone à Brest, l'histoire est à écrire et les protagonistes ne manquent pas. Avec trois équipages ex aequo en tête avant le dernier acte, la Mer Méditerranée, le détroit de Gibraltar, le Golfe de Gascogne et la mer d'Iroise pour terrain de jeu, le scénario a d'ores et déjà tout pour plaire. Reste que pour pimenter le jeu, la direction de course se réserve sur la suite du parcours après le passage des bateaux via une porte au large de Camaret. En fonction du vent, la route pourra être directe vers Brest ou bien emprunter une trajectoire passant par Wolf Rock ou le célèbre phare du Fastnet. Les surprises promettent d'être nombreuses et viendront forcément clore en beauté cette première édition de l'Istanbul Europa Race. D'ici là, six équipages ont à en découdre, pour le meilleur !
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Il y a 954 jours
Dim 13 Sept : Place à la « der des ders » !
Barcelone-Brest. Derrière ce tracé se cache le décor de la grande finale, de l'ultime bataille : celle qui doit départager, dans les eaux de l'Atlantique, trois équipages à stricte égalité de points. Après 1800 milles déjà parcourus sur les eaux tortueuses de la Méditerranée entre Orient et Occident, d'Istanbul à Barcelone en passant par Nice, les hommes de Guillermo Altadill (1876), Michel Desjoyeaux (Foncia) et Kito de Pavant (Groupe Bel) sont en effet en droit formuler et caresser les mêmes espoirs de grande victoire. Demain, à 12 heures précises, la flotte de l'Istanbul Europa Race mettra les voiles pour la troisième étape longue de 1 900 milles (3 520 km) qui l'emmènera rejoindre, après le passage du détroit de Gibraltar, les grands espaces océaniques. En avant pour la « der des ders » : à haut risque pour tous, c'est l'étape de tous les enjeux !
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