Jacques Vapillon ®
Barcelone le vaut bien ! Kito de Pavant n'a pas fait mystère du grand bonheur qui l'a envahi quand, à la barre de Groupe Bel, il a coupé, au petit matin ce jeudi, la ligne d'arrivée au large de la Rambla. Cette fois, la victoire ne s'est pas dérobée sous l'étrave de son monocoque à robe rouge. Ce premier succès à bord de Groupe Bel, après l'infortune d'un Vendée Globe qui a trop vite tourné court, met du baume au cœur. Elle vient consacrer une navigation exemplaire et couronner de réussite un sprint couru dans le petit temps entre Nice et Barcelone en passant par Minorque.
Ménage à trois en tête
Comme sur la première étape disputée entre Istanbul et Nice, Groupe Bel s'est imposé en Espagne au terme d'une empoignade à trois bateaux d'une intensité de tous les instants. Résultat des courses après deux parcours disputés sur les eaux piégeuses et capricieuses de la Grande Bleue entre Orient et Occident : c'est l'égalité parfaite au classement général entre Groupe Bel, Foncia et 1876, tous crédités de dix points. C'est dire si la troisième étape, la plus longue entre Barcelone et Brest, entre les Catalogne et la pointe de Bretagne en passant par le détroit de Gibraltar, sera déterminante.
L'escale barcelonaise est apprécié par les équipages des deux autres bateaux à la lutte pour la quatrième place : Paprec-Virbac et Veolia Environnement. Ex æquo, les hommes de Jean-Pierre Dick et de Roland Jourdain, qui ont tour à tour subi les sautes d'humeur de la météo méditerranéenne, n'ont pas démérité. Ils ne cachent pas non plus leur impatience d'aller en découdre sur les grands espaces atlantiques pour rallier Brest.
Déclarations de Marc Thiercelin (DCNS) à l'arrivée à Barcelone
"La pétole, j'en ai connu, mais deux régatesde suite, c'est quand même beaucoup ! Franchement, nous avions réussi un joli début d'étape et nous avions atteint Minorque vite et bien. Tout près de Paprec-Virbac, sur une route directe et donc sans option. Et puis nous sommes tombés dans la bulle. Toute la nuit puis toute la journée. C'est un bateau que je prends en main et c'est sa première vraie course hormis le Vendée Globe qui s'était terminé très vite pour moi. C'est mon cinquième 60 pieds et l'objectif c'est la Transat Jacques Vabre et transmettre le savoir à Christopher Pratt. Il faut donc attendre pour tirer des enseignements même s'il est évident que dans le petit temps, DCNS va moins vite. Le problème est qu'en vitesse pure nous sommes distancés dès le départ et après on subit. Et on manque de chance aussi. Il me tarde de retrouver l'Atlantique mais j'imagine que la partie de la troisième étape allant de Barcelone à Gibraltar sera délicate. Une chose est certaine, ce bateau va très bien dans le vent. Et je me souviens que Britair et Generali, deux monocoques identiques à celui-ci, avaient ramé aussi au début. Je fais avec et il y a suffisamment de sujets pour gamberger pour gamberger avec ça."
Il y a 957 jours
Jeu 10 Sept : Cinq bateaux à quai à Barcelone
Les arrivées se sont succédées dans la matinée espagnole et cinq Imoca sur les six en course sont à présent amarrés dans le port de Barcelone. Si tous ont une histoire différente à raconter et des réactions plus ou moins satisfaites, une constante s'impose dans la bouche de tous ces marins parfois malmenés par la Méditerranée ; le bonheur d'arriver à Barcelone et d'y avoir quelques jours pour décompresser. Marc Thiercelin et ses hommes seront certainement encore plus heureux à l'idée de rallier la capitale catalane tant il est parfois difficile d'imaginer ses concurrents profiter de l'accueil des terriens alors que l'on est encore en mer à se débattre dans la pétole. Pour DCNS, la sanction devrait être levée à partir de 15 heures.
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Il y a 957 jours
Jeu 10 Sept : La Bel histoire
C'est à 7 heures 04 minutes et 13 secondes que Kito de Pavant et ses hommes ont coupé en vainqueurs la ligne d'arrivée de la deuxième étape de l'Istanbul Europa Race. Après 1 jour 18 heures 56 minutes et 13 secondes de course entre Nice et Barcelone à la vitesse moyenne de 9,57 nœuds, l'équipage de Groupe Bel accroche une première victoire attendue depuis de longs mois. Déçus de n'avoir pu concrétiser leur belle navigation sur la première étape, les Méditerranéens savourent en Catalogne le bonheur d'empocher les lauriers au nez et à la barbe de Michel Desjoyeaux (Foncia). Au terme de 410 milles d'une régate que le meilleur ami de la Vache qualifie de « limpide », le sourire immense de ces cinq garçons décidément dans le vent illumine les pontons de Barcelone. C'est que l'histoire est bien Bel…
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Il y a 957 jours
Mer 9 Sept : Minorque avant une grande bulle majeure !
Comme prévu, la flotte de l'Istanbul Europa Race a entamé la deuxième étape entre Nice et Barcelone, la plus courte du grand tour de l'Europe (420 milles), sur le mode d'une course de vitesse dans des vents portants de 10-15 noeuds. Après plus de 24 heures de course, Groupe Bel (Kito de Pavant), impérial dans ces conditions favorables à la glisse, mène la danse devant 1876 (Guillermo Altadill) et Foncia (Michel Desjoyeaux). Pourtant en tête comme en queue de flotte, tous savent que la hiérarchie qui se dessine au passage de l'île de Minorque risque de vaciller et s'effondrer dans les redoutables calmes nocturnes d'une vaste zone sans vent. De quoi redistribuer toutes les cartes et donner un nouveau départ en approche de la capitale catalane…
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