Europa Race

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Tir groupé vers les Baléaresmercredi 9 septembre 2009

En rangs serrés ! Après avoir laissé, hier midi, Nice et la baie des Anges dans ses sillages, la flotte de l'Itstanbul Europa Race a renoué avec ses vieux démons sur la deuxième étape en direction de Barcelone : ceux de la régate au contact dans les eaux incertaines de la Méditerranée ! Pour ne pas changer avec les bonnes habitudes, un duel au sommet, qui oppose, ce matin Foncia et Groupe Bel distants d'un demi mille, donne le tempo et imprime un rythme soutenu. Au classement de 6 heures (HF), seuls 20 milles séparent, sur la route des Baléares, les équipages de Michel Desjoyeaux, en tête, et Marc Thiercelin (DCNS), qui ferme la marche mais ne baisse certainement pas la garde…

Jacques Vapillon ®

On prend les mêmes et on recommence ! Indéniablement, le petit parcours de 410 milles de cette deuxième étape entre Nice et Barcelone rassemble, à l'échelle de ce grand tour de l'Europe et au regard du niveau de compétition mesuré sur l'eau, tous les ingrédients de la régate en baie ! Sur les eaux « intérieures » de la Méditerranée, dans des vents portants de 10-15 nœuds, pas de tourisme qui tienne à bord des six coursiers océaniques au potentiel similaire et menés par des équipages de haut vol. Vers les Baléares, point de passage obligé et dans la douceur méditerranéenne d'une nuit d'été qui ne trompe plus personne, tous les coups tactiques sont plus que jamais permis et la bataille fait rage ! Sur les chemins qui mènent à Minorque à laisser à tribord, le moindre mille se défend avec autant de panache que de conviction. Pas étonnant donc que le petit jeu du « tu empannes, j'empanne » soit volontiers de mise dans les rangs encore très serrés de la flotte qui affiche, à l'heure où tous les monocoques sont gris, des vitesses moyenne de 12-13 nœuds.

Veolia Environnement vs 1876

Sur l'échiquier de la Grande Bleue, force est de constater que chacun tient son rang. Derrière Foncia et Groupe Bel qui mènent le bal, 1876 et Veolia Environnement ne cèdent rien. L' équipage de Guillermo Altadill, leader au classement général, et les hommes de Roland Jourdain, bien décidés à effacer l'ardoise salée laissée par les calmes persistants subis sur la première étape et les plus rapides ce matin, progressent dans un mouchoir d'un mille. Ils fourbissent leurs armes à 5-6 milles du duo de tête. Quant aux hommes de Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac 2), ils pointent à 8 milles. Plus en arrière, mais fort d'une route qui se distingue et d'une belle vitesse de 13 nœuds, Marc Thiercelin et les siens (DCNS) ne se laissent pas distancer. Ils s'accrochent, parés à saisir la moindre occasion de venir jouer les trouble-fête sur une Méditerranée, qui - tous le savent trop bien - reste la mer de tous les possibles...

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Mar 8 Sept : De Nice à Barcelone : complexité annoncée

C'est à 12 heures 08 minutes que les monocoques de l'Istanbul Europa Race ont salué une dernière fois la ville de Nice et la promenade des anglais. Dans un vent léger mais suffisamment présent pour se sortir des pièges de la Baie des Anges, la flotte a donc mis le cap sur Barcelone, terme du deuxième acte et destination Ô combien importante aux yeux de tout l'équipage de 1876, actuel leader au classement général. Mais avant l'Espagne et la chaleur de l'accueil catalan, il faudra aux marins négocier un parcours qui s'il est beaucoup plus court que celui de la première étape, n'en regorge pas moins d'écueils. L'arrivée des concurrents est prévue pour jeudi et d'ici là, la Méditerranée promet un nouvel épisode riche et enlevé.

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Lun 7 Sept : Groupe Bel le plus rapide dans la brise de Nice

Ils s'étaient déjà jaugés sur le Bosphore, la veille du départ de la première étape ; les équipages de l'Istanbul Europa Race ont à nouveau pu croiser le fer au lendemain de leur arrivée dans la baie de Anges à l'occasion du Trophée de Nice. Disputé sous la forme de runs de vitesse, ces confrontations sans incidence sur le classement ont surtout donné aux invités des uns et des autres l'opportunité de profiter du spectacle incroyable de la première apparition des monocoques Imoca à Nice. Pour Marc Thiercelin et ses hommes, ce lundi aura marqué la fin d'un long calvaire. Arrivé à 12 heures 51 minutes, l'équipage de DCNS était partagé entre le soulagement d'en finir et la déception, affirmant toutefois un regard déjà tourné vers la suite et leur revanche.

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Dim 6 Sept : Dimanche d'arrivées : Nice accueille ses héros

Après plus d'une semaine de course d'une rare intensité et 1380 milles (2555 km) parcourus sur des eaux de la Méditerranée qui relient l'Orient et l'Occident, Nice, s'est mis à l'heure espagnole pour accueillir, dans le milieu de la nuit, les grands vainqueurs de la première étape de l'Istanbul Europa Race. Les hommes du Catalan Guillermo Altadill, figure majeure de la course au large internationale, se sont en effet imposés avec panache à bord de leur destrier des mers, 1876. Leur victoire est venue mettre un terme à un suspense haletant, qui n'a eu de cesse de monter crescendo au fil des mers Egée, Ionienne et Tyrrhénienne traversées dans des conditions propices à tous les coups de théâtre.