Jacques Vapillon ®
Il y a de l'option dans l'air chaud de la Grande Bleue ! On ne change pas les bonnes habitudes des équipages, qui n'ont décidément pas leur pareil pour préserver le suspense et livrer une bataille à l'intensité renouvelée sur un parcours semé de pièges et d'embûches. Ce matin, dans des vents de sud-ouest d'une dizaine de nœuds qui soufflent à l'est de la Sardaigne, la flotte, qui a pu accélérer un peu la cadence, s'étale et se disperse dans tous les sens en mer Tyrrhénienne.
En deuxième position, Michel Desjoyeaux et ses hommes mettent d'ores et déjà beaucoup d'ouest dans leur route. Le sillage de Foncia se détache en effet dans des eaux qui baignent la frontière entre les deux principales îles italiennes, la Sicile et la Sardaigne. L'équipage du double vainqueur du Vendée Globe est en effet passé en mode attaque. Tout porte à croire qu'il prépare une offensive stratégique en bonne et due forme augurant de nouveaux rebondissements dans les classements de cette dernière partie de parcours. De son côté, Kito de Pavant et sa bande, progressent plus à l'est du plan d'eau. Ils sont en quête de vents meilleurs après avoir subi, sans nul doute dans la soirée d'hier, les affres d'une petite zone sans vent.
À l'arrière, dans le clan des Siciliens, la Méditerranée n'a pas fini de mener la vie dure aux équipes de Roland Jourdain et de Marc Thiercelin. Englués dans les calmes qui sévissent au plus près des côtes, ils affichent une vitesse de 5 nœuds quand les autres « caracolent » à plus de 10 nœuds. Du quitte ou double, qui donne la mesure des écarts qui se sont de nouveau creusés dans la nuit. Veolia Environnement progresse à 115 milles de 1876 quand DCNS, empétolé de longues heures, affiche désormais un retard de 160 milles. Et dire que Roland Jourdain et ses hommes naviguaient encore hier à 50 milles dans le sillage des premiers ! La note est salée pour ces deux équipages sommés de passer de longues heures sur le pont pour traquer la moindre risée salvatrice.
Tout aussi majestueuse que capricieuse, la Méditerranée, qui ne les a pas épargnés depuis la mer Egée, leur montre son plus impitoyable caractère. Fort heureusement pour ces retardataires, rien n'est encore joué sur cette mer aux mille et un visages. Plus que nulle part ailleurs, demain y est toujours un autre jour...
Il y a 964 jours
Jeu 3 Sept : La main passe en Espagne
A regarder les positions des six équipages de l'Istanbul Europa Race sur une carte, force est de constater qu'en matière de course au large en général et qu'en Méditerranée en particulier, le champ des possibles est extrêmement vaste. Ainsi en ce cinquième jour de course, l'heure est aux premières réponses attendues après le contournement de la bulle anticyclonique.
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Il y a 965 jours
Mer 2 Sept : Quand la bulle les tient…
Entre espoirs et incertitudes, la flotte de l'Istanbul Europa Race tient son rang et ménage ses effets. A chaque jour correspond son lot de bouleversements et les classements font, les uns après les autres, valser les écarts. Difficile dans ces circonstances de penser qu'à mi-course dans cette première étape, une hiérarchie est sur le point de s'établir. Pour l'heure, Kito de Pavant (Groupe Bel) et ses hommes ont repris la main, s'apprêtant à sortir avec les honneurs de la bulle anticyclonique qui les retenait prisonniers. Mais combien de temps pourront-ils entretenir la fraîcheur de leurs lauriers ? La question est posée et grappillant leur retard petit à petit, Veolia Environnement et DCNS aimeraient bien y apporter une réponse avec leurs propres arguments…
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Il y a 965 jours
Mer 2 Sept : Kito de Pavant et la Méditerranée : à la folie, pas du tout !
Bien malin celui qui peut prétendre savoir qui se faufilera le premier de l'autre côté du vaste marais barométrique qui s'étale sur la route de la flotte de l'Istanbul Europea Race et freine les bateaux dans leur progression. L'incertitude l'emporte encore et toujours en plein régime anticyclonique sur les eaux de la Grande Bleue, dont les Méditerranéens, à l'image de Kito de Pavant, comptent sans nul doute parmi ceux qui en parlent le mieux…
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