Europa Race

Istanbul1500nm 

Barcelone1720nm 

Grande-Bretagne480nm• 

France 

À chaque jour suffit sa peine sur les plus vastes espaces maritimes de la Grande Bleue. Comme prévu et annoncé, le vent s'est envolé aux abords d'une bulle anticyclonique, laissant les équipages avec le seul souffle de leur exaspération pour gonfler les voiles. À bord des coursiers océaniques, les marins sont donc sommés de traquer la moindre risée pour gagner des milles vers la Sicile. Patience et langueur de temps ! Au classement de 6 heures (HF), les chiffres sont là et parlent d'eux-mêmes : la tête de flotte, embourbée dans les calmes lancinants, progresse tant bien que mal sur la route de Nice.  Les speedomètres affichent péniblement 3-4 nœuds.

Petit temps et air d'accordéon

Mais la roue tourne sur la Méditerranée, qui cette fois sourit enfin à ceux de l'arrière. Et c'est tant mieux ! Avec des vitesses de l'ordre de 9-10 nœuds, les équipages de Roland Jourdain et Marc Thiercelin ont en effet pu se refaire une petite santé dans le classement lors de cette dernière nuit. Comme quoi, les écarts se font et se défont toujours sur un doux air d'accordéon. La flotte se regroupe, preuve si besoin est que rien n'est jamais joué sur les eaux troubles de la mer Ionienne, dans des conditions de petit temps favorables à de nombreux retournements.

De son côté, Paprec-Virbac 2 (Jean-Pierre Dick) poursuit sa traversée sur  les chemins de traverse d'une option sud. Pour l'heure, en 4è position, il affiche toujours un retard de l'ordre de 60 milles. Il n'a pas encore accéléré la cadence pour compenser les milles supplémentaires parcourus. Même conditions et même combat donc que pour les premiers : il progresse à 3 nœuds ! Mais nul n'est prophète dans son pays méditerranéen : le skipper niçois et ses équipiers espagnols savent trop bien que rien n'est figé alors qu'il leur reste un peu plus de 800 milles pour rallier la baie des Anges. Un petit zest d'air supplémentaire, voilà qui suffirait juste à leur bonheur après bientôt quatre jours de course dans des vents encore trop absents...