Europa Race

Istanbul1500nm 

Barcelone1720nm 

Grande-Bretagne480nm• 

France 

Le cap Tainaron ne restera certainement pas dans les plus « Bel » souvenirs de cette première étape marquée par la faiblesse des vents !  C'est le moins que l'on puisse dire. En menaçant de ponctuellement franchement répondre aux abonnés absents, force est de constater qu' Eole joue avec les nerfs des navigateurs. Ainsi, il n'a pas fait pas mentir sa réputation au pays des dieux grecs, dans des eaux chargées de mythes et d'histoire, en réservant un mauvais sort à Kito et les siens, auteurs pourtant d'une très belle navigation en mer Egée. Au passage du cap Tainaron à l'extrême sud du Péloponnèse - où la « Vache » n'a eu, pendant quelques heures, que le souffle de son exaspération pour gonfler ses voiles -  ils ont dû céder la vedette à d'autres équipages. Foncia (Michel Desjoyeaux), 1876 (Guillermo Alttadil) ou encore Groupe Paprec-Virbac (Jean-Pierre Dick) ont, de leur côté, tracé leur sillon plus au large, entre la Crète et Cythère. Plus inspirés, ils ont déjà repris un  peu de terrain, et l'avantage, dans le classement. Tout comme Groupe Bel, en frôlant les côtes et les îles de la péninsule grecque, Veolia Environnement (Roland Jourdain) ou encore DCNS (Marc Thiercelin) ont également connu le pire. En panne de vent, ils ont  vu les autres s'échapper. Comme quoi, la route reste décidément jalonnée de pièges et d'embûches. Aussi imprévisible que capricieuse, la Méditerranée n'a pas fini de maintenir le suspense jusqu'à Nice et la baie des Anges.

Course de vitesse

A l'aube du troisième jour de course, la flotte s'étale plus volontiers en latitude. Une nouvelle hiérarchie, que l'on sait évidemment bien fragile et somme toute très provisoire dans ces contrées méridionales, semble s'être établie. Après le rase-cailloux au dédale des îles et îlots qui jalonnent la piste des Cyclades, au gré des vent et dévents qui ont rythmé la progression des bateaux, place désormais à une course de vitesse en mer Ionienne. Portés par un vent de nord de dix nœuds environ, les quatre premiers 60 pieds, qui filent à la moindre risée, ont déjà accéléré l'allure. Ils progressent désormais à une quinzaine de nœuds en direction des côtes sud de la Sicile. Quant à Veolia Environnement et DCNS, qui accusent respectivement 70 et 100 milles de retard, ils ne devraient pas tarder non plus à reprendre un peu de poil de la bête... Et du peps ! On le sait, en Méditerranée, rien n'est jamais joué, ni jamais gagné ou perdu. Tout reste au possible aux quatre coins de cette mer pas comme les autres, qui n'a pas son pareil pour réserver son lot de surprises : bonnes ou mauvaises. Ce n'est certainement pas Kito de Pavant, encore beau leader hier, qui dira le contraire...