Europa Race

Istanbul1500nm 

Barcelone1720nm 

Grande-Bretagne480nm• 

France 

Trois d'entre eux embarquent sur des machines dont ils ont eu le loisir de développer et d'optimiser le potentiel (Hugo Boss, Groupe Bel et Safran), et le dernier dispose d'une unité conçue spécialement en vue du prochain Vendée Globe 2012, Cheminées Poujoulat. Pour Bernard Stamm, l'Europa Race sera la première opportunité de tester les capacités de son plan Kouyoumdjian tout juste sorti du chantier.

Melting-pot des compétences
C'est un des enseignements retirés par les participants de la première édition de l'Europa Race : la course en équipage permet d'exploiter le bateau à 100% de ses possibilités et du même coup de mieux cerner son potentiel et ses éventuels points faibles. Au delà des aspects strictement techniques, c'est aussi pour les navigateurs l'occasion d'inviter à bord, soit des membres de l'équipe technique qui peuvent évaluer en situation de course, l'efficience des solutions proposées, soit des navigateurs qui pourront apporter un complément utile à la bonne marche du bateau. Voiliers, spécialistes de la météorologie, de l'informatique embarquée, sont ainsi particulièrement recherchés sans pour autant négliger les relations d'amitiés. Car la bonne alchimie d'un équipage, c'est ce mélange harmonieux entre compétences et affinités.

Les étapes
Istanbul – Barcelone :
La traversée de la Méditerranée d'est en ouest. Après le mythique détroit des Dardanelles, la flotte devra se faufiler dans le dédale des îles de la mer Egée, avant de contourner le Péloponnèse puis la botte italienne et faire route sur la capitale catalane. La première partie du parcours pourrait être ventée pour peu que le Meltem soit de la partie. Mais il faudra aussi certainement négocier des zones de calmes, des vents erratiques. Une étape qui demandera des nerfs solides.

Barcelone – Brest :
De Barcelone, les équipages rejoindront le détroit de Gibraltar qu'il faudra franchir à contre-courant. Ce sera ensuite la remontée le long des côtes du Portugal et de Galice qui pourrait se faire au près, les vents de nord dominant en cette période de l'année. Passé le cap Finisterre, la flotte affrontera le golfe de Gascogne pour une arrivée dans les courants de la mer d'Iroise propre à brouiller les cartes.

Brest – Hambourg :
Le paradis des navigateurs, de ceux qui adorent jouer avec les vents et les courants. L'étape commencera par le franchissement du chenal du Four avant d'embouquer la Manche, où les équipages devront composer avec toutes composantes d'une navigation complexe, mais aussi veiller au trafic incessant des cargos. Le passage du Pas de Calais sera sans conteste un des temps forts de cette étape avant l'entrée en mer du Nord. Jusqu'à Hambourg et la remontée de l'Elbe, la flotte devra se frayer un chemin entre bancs de sables, plateformes pétrolières et champs d'éolienne.

Hambourg – Cowes :
Une étape plus courte, plus nerveuse. Avec toujours les mêmes difficultés mais qui peut vite donner lieu à des épreuves de force pour peu qu'une dépression se forme sur le nord des îles britanniques et génère un flux d'ouest sur zone. Sans oublier, bien sûr, l'arrivée dans le Solent, ce bras de mer qui sépare l'île de Wight de l'Angleterre, avant de terminer à Cowes, la Mecque de la voile européenne.

Cinq villes étapes emblématiques du brassage des cultures d'une extrémité à l'autre de l'Europe, quatre étapes qui révèlent chacune un tempérament spécifique, une flotte qui va rassembler ce qu'on fait de mieux dans le monde de la voile océanique, l'Europa Race offre une palette des plus alléchantes.