Europa Race

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Ascension portugaisevendredi 18 septembre 2009

Elle grimpe, elle grimpe. Toujours au près au plus près des côtes portugaises, la flotte de l'Istanbul Europa Race poursuit sa remontée dans un vent de nord-est d'une quinzaine de nœuds. Foncia (Michel Desjoyeaux), impérial premier de cordée, creuse doucement mais sûrement les écarts. Il est toujours poursuivi par Veolia Environnement (Roland Jourdain), pointé au large de Lisbonne, et Groupe Bel (Kito de Pavant). Si un certain statu quo semble régner sur les eaux de l'Atlantique à l'aube de ce 4ème jour de course dans la 3ème étape Barcelone-Brest, la lutte reste intense et aucun ne baisse de régime dans cet ultime parcours du tour de l'Europe.

Veolia Environnement ®

La bonne nouvelle du jour nous vient de l'arrière : DCNC (Marc Thiercelin) s'est enfin extirpé des griffes de la Méditerranée. Gageons que Capt'ain Marc et son jeune apprenti en matière de 60 pieds Open, Christopher Pratt, ressentent ce matin un certain soulagement d'avoir enfin à leur tour rejoint l'océan. Ils progressent actuellement en baie de Cadix en direction du cap Saint-Vincent, à 265 milles de la tête de flotte.

Régate collective

Pointe après pointe, ce 3è acte de l'Itstanbul Europa Race qui suit le tracé d'un immense parcours côtier à l'échelle de l'Europe se dispute toujours au rythme et au ton du large décliné en version équipage sur fond de belle aventure humaine. D'un bord à l'autre, la bonne ambiance domine dans le huis clos des cockpits comme en témoignent volontiers les photos et les vidéos envoyées par l'ensemble de la flotte (certaines méritent d'ailleurs franchement le détour par la rubrique médiathèque du site).

Cap après cap

Et si certains à l'image de Groupe Bel et de 1876 (Guillermo Altadill) déplorent des soucis techniques depuis la nuit de folie sous les foudres du ciel en colère au large des côtes méditerranéennes de l'Espagne, la régate collective donne de bonnes raisons de se serrer les coudes, de croire en sa force de résistance pour faire contre mauvaise fortune bon cœur. Les Espagnols ne manquent ainsi pas de conviction pour poursuivre au louvoyage avec un espar qui fait des siennes.

Quant aux hommes de Kito de Pavant, grand voile à la vache à l'indécrochable sourire oblige, ils s'accrochent et n'ont en rien jeté leur bonne humeur par-dessus bord comme ils le confient dans un message envoyé hier dans la soirée : « Cap après cap, nous nous rapprochons de la Bretagne. C'est un peu laborieux avec le vent de face, mais bon on savait cela en partant.... à 18H TU, on vient de passer Ponta Sagres au sud-ouest du Portugal en compagnie de Paprec-Virbac 2, juste derrière à 300 mètres. Nous n'avons pas eu les dernières 24h très faciles. On s'aperçoit que nos avaries diverses nous handicapent un peu en performance pure, sans instruments : surtout la nuit et dans la stratégie aussi, car sans système pour incliner de quille, on limite les virements et nous ratons fatalement quelques bonnes bascules de vent. Bah, nous ne sommes pas les plus malheureux et il pourrait se passer bien des choses d'ici Brest... » Tout est dit !

Les trois articles précédents

Il y a 950 jours

Jeu 17 Sept : D'un monde à l'autre

Depuis hier soir et la tombée du jour, le premier monocoque de la flotte de l'Istanbul Europa Race a fait son entrée en Atlantique, laissant dans son sillage la navigation Méditerranéenne. Un à un, sur un seul et même bord, les équipages ont emboîté le pas au leader Michel Desjoyeaux, positionné en ouvreur vers Brest depuis plus de 24 heures. Sous des allures de sérénité affichée par les uns et les autres, ce passage du détroit de Gibraltar a plus que jamais relancé les débats sur cette troisième étape, venant offrir de nouveaux arguments aux poursuivants de l'actuel meneur. Ainsi, Veolia Environnement et Groupe Bel se livrent-ils une superbe bataille à laquelle Paprec Virbac 2 entend bien de mêler. Derrière, les espagnols de 1876, victimes d'un petit problème d'espar, ont pris du retard. Quant aux hommes de DCNS, la mer Méditerranée ne les a toujours pas digérés…

Il y a 950 jours

Jeu 17 Sept : En avant vers le grand océan !

Le passage est à haute valeur symbolique. En saluant le détroit de Gibraltar, la tête de flotte de l'Itsanbul Europa Race a quitté les eaux de la Méditerranée pour rejoindre les grands espaces liquides de l'Atlantique. En avant vers le grand océan ! Solidement accroché en tête depuis 24 heures, Foncia (Michel Desjoyeaux) ouvre toujours la route en baie de Cadix en direction de la pointe sud-ouest du continent européen : le cap Saint-Vincent, un autre lieu phare qui jalonne ce superbe parcours en trois actes entre Orient et Occicent, entre Istanbul et Brest en passant par Nice et Barcelone. Mais gare au regroupement sous les côtes portugaises, puisque dans un flux de nord-ouest plus instable, Veolia Environnement (Roland Jourdain), pointé à 20 milles et décidément auteur d'une très belle navigation, ne cède rien. Pas plus que Groupe Bel (Kito de Pavant) qui affiche une jolie vitesse de 13 nœuds. Dans le sillage du leader, chacun fourbit donc ses armes dans la perspective de la bataille de l'Atlantique qui aura bien lieu à coups de bords à tirer dans des vents contraires. Une course poursuite est engagée entre ces trois bateaux de tête : elle ne manque déjà pas d'intensité…

Il y a 951 jours

Mer 16 Sept : Au rendez-vous de l'Atlantique…

Changement de rythme sur la troisième et dernière étape de l'Istanbul Europa Race. Partis de Barcelone il y a 48 heures, les six équipages en lice n'entrevoient plus – pour la plupart – la pétole que dans leurs lointains souvenirs. En guise d'adieux annoncés, la mer Méditerranée est en effet entrain de leur offrir un avant goût de ce que sera leur quotidien de l'autre côté du rocher, en Atlantique. Gibraltar est en vue pour la tête de la flotte toujours emmenée par les hommes de Michel Desjoyeaux (Foncia) et en mer d'Alboran, l'heure est au louvoyage dans des conditions soutenues pour les marins. Les spis ont été remisés dans les soutes, allant rejoindre par la même occasion shorts et tee-shirts. Le contournement de la péninsule ibérique s'organise, leur réservant ce qu'il a de plus symbolique et décidément, ce Tour de l'Europe tient son monde en haleine.